L'histoire du château

Une histoire unique au Château de Thorens

Laissez nous vous compter une histoire, nous pourrions même oser dire l’histoire ! de notre château, de notre patrimoine millénaire. Imprégniez-vous de cette belle histoire !

L’intelligence, l’âme et le cœur concourent à exalter l’agrément pris par l’amateur du passé envers cette demeure. Dans ce lieu privilégié vécurent, pendant près d’un millénaire, deux familles qui forgèrent la Savoie, chacune à leur façon.

Ier Siècle - Toute les routes mènent à Rome

Les romains s’emparent en 43 av J-C, de Lyon, nommée alors à cette époque Lugdunum. Après cette prise de la ville, les romains se mettent à construire les routes gallo-romaines. C’est à cette période que nous estimons la création de la route passant par Thorens Glières en Haute Savoie amenant à Rome. Deux tours sont construites à Thorens afin de surveiller les environs. Elles seront plus tard les fondations de notre actuel château de Thorens.

XIème – Les premières pierres

Nous continuons notre histoire, en 1060. La construction du château de Thorens est initiée et commandée par le Comte Gérolde de Genève. A l’origine deux tours sont construites pour surveiller l’ancienne route de Rome. Véritable artère commerciale, des gardes sont présents en permanence pour assurer la sécurité́ des commerçants, troubadours et personnes de tous horizons. Le positionnement des tours est idéal, avec une vue sur toute la vallée d’Usillon les gardes peuvent voir la moindre incursion ennemie ou le vol d’un commerçant.

XIVème – L’arrivé de la poudre

Au XIVème siècle Philippe de Compey commandite la construction de la tour « carrée », elle doit sa forme au but de sa création, abriter des canonnières. A l’époque et encore aujourd’hui un chemin de ronde relit la tour du 13ème et celle du 15ème siècle.

XVème – D’une famille à l’autre

C’est en 1479 que s’achève la mission militaire du château de Compey en Haute Savoie, il se voit confisquer à la famille de Compey par le Duc de Savoie du fait des exactions, crimes et abus que ceux-ci commirent.

Le château sera alors offert à Hélène de Luxembourg-Saint-Pol, épouse du prince Janus de Savoie (comte du Genevois). Hélène ne s’attache pas à l’édifice, elle ne vint jamais et ne l’entretient pas. C’est leur fille Louise de Savoie, qui avait épousé le cousin germain de sa mère, François de Luxembourg qui héritera du château.

XVIème – Le dénouement

Plusieurs années plus tard, en 1559 Sébastien de Luxembourg, duc de Penthièvre et vicomte de Martigues vend le château au seigneur François de Sales, père de Saint François de Sales. N’ayant plus de lien féodal avec les sires de Compey, les Sales passèrent ensuite au service des princes de Luxembourg. Le seigneur François de Sales se voit confier la haute charge de maître d’hôtel de la maison du prince Sébastien de Luxembourg.

Curieusement, et pour une raison encore mal connue, la vente du château de Thorens au Sales pris environs 43 ans. L’histoire du château au travers des Sales commence alors au XVIIème siècle, en 1602 exactement. Saint François de Sales, alors en mission à Paris, finalise l’achat de Thorens, pour le compte de ses frères et sœurs, à Marie de Luxembourg, duchesse de Penthièvre veuve de Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et fille du prince Sébastien de Luxembourg.

XVIIème – De Baron à Marquis

C’est dans le XVIème siècle que le premier corps de logis est construit. Mais il existe alors à l’époque un deuxième château à Thorens-Glières en Savoie (Aujourd’hui Haute Savoie), celui des Sales. Situé à quelque centaine de mètres sur la colline ardjacente il n’a pas de vocation militaire. C’est dans ce château que naquit Saint François de Sales le 21 aout 1567 près de Thorens Fils de François de Sales, seigneur de Boisy, et de Françoise de Sionnaz, François de Sales grandit dans une famille noble. Très tôt, il se distingue par son intelligence et sa piété. Il reçoit une éducation soignée, effectuant ses études à l’Université de Padoue, où il obtient son doctorat en droit. Saint François de Sales contribua à ramener de nombreux protestants au catholicisme.

La douceur, la tolérance et la charité envers tous de Saint François de Sales, même envers ceux qui s’opposaient à lui, lui valurent une grande réputation de sainteté et de sagesse. François de Sales est également connu pour ses écrits spirituels, dont le plus célèbre est « Introduction à la vie dévote », un guide pratique pour mener une vie spirituelle dans le monde. En 1610, François de Sales cofonda l’Ordre de la Visitation avec sainte Jeanne de Chantal, une communauté religieuse destinée à accueillir les femmes qui, en raison de leur santé ou d’autres raisons, ne pouvaient pas entrer dans les ordres religieux traditionnels. Il fut également évêque de Genève, une ville fortement influencée par le protestantisme à l’époque, où il œuvra pour la réconciliation et la conversion des habitants. la famille de Sales, fort ancienne, originaire de La Roche, connut une ascension rapide, occupant dès lors les plus hautes charges à la cour de Savoie à Turin et prend le titre de baron en 1613. Malheureusement Saint François de Sales décède le 28 décembre 1622 à Lyon.

En 1630 Louis XIII tente d’envahir Annecy, mais Louis de Sales, frère de François de Sales fait fermer les portes de la ville d’Annecy et contraint donc le roi à une retraite. Louis XIII et Richelieu excéder par la manœuvre ordonne l’attaque du château de Sales. N’étant pas un château fortifié ce dernier se verra raser et démanteler par les armées du Roi. Il ne reste aujourd’hui que quelques fondations. Une chapelle a été ériger à l’emplacement de l’ancienne chambre de naissance de Saint François de Sales.

La famille de Sales prendra le titre de Comte en 1632 puis enfin au titre de marquis en 1665. A cette même date, Saint François de Sales alors décédé fut par ailleurs canonisé par le pape Alexandre VII. Il est reconnu comme le saint patron des écrivains et des journalistes, en raison de son engagement envers la communication et l’évangélisation par l’écriture. Son influence perdure encore aujourd’hui, et il demeure une figure vénérée dans l’Église catholique. Sa phrase de vie était : « Faites tout par amour et rien par force ».

XVIIIème – La révolution​

La Révolution française bat son plein, et bien que la Savoie ne fait pas encore parti de la France l’aristocratie savoyarde subit les dommages collatéraux de cette révolte. Les familles nobles sont menacées et chassées c’est à cette époque que Alexandrine de Sales fuit en Italie chez ses cousins les Cavour, avec son bébé et sa harpe comme seuls bagages. Plus tard la Marquise Alexandrine de Sales va réussir l’impensable, elle se rapproche de Napoléon I à Paris en 1798 sous le nom de « Luigia Soffietti » et fait rétablir le nom de la famille de Sales. Elle obtient aussi la levée du séquestre des biens savoyard spoliés par l’administration centrale du Mont-Blanc. Des 1805, sa belle-sœur Philippine fait parvenir une supplique à l’empereur pour obtenir une indemnité.

 

Cette même Révolution à laisser des traces qui ont profondément modifier le château. La tour du 11ème siècle fut rasé, les toitures éventrées. Les parquets ont été brulée par quelques révolutionnaire et marginaux, les tapisseries servirent à couvrir le foin par les paysans. Le château reste à l’abandon, des arbres poussent dans les tours.

Alexandrine de Sales aidée par son petit-fils, le compte Eugène de Roussy de Sales entreprirent la restauration de leur héritage. Le comte abandonnera ses fonctions militaires pour se consacrer à l’art et à la reconstruction du château familial. À la fin de l’année 1869, le comte Eugène sollicite l’architecte Camille Ruphy pour élaborer un plan de reconstruction du château. Pendant plus de six ans, l’ancienne forteresse est animée par le bruit des tailleurs de pierres, des charpentiers et des maçons travaillant sur le gros œuvre. Rapidement, un nouveau toit aux pans abrupts et recouvert d’ardoises d’Angers s’élève avec audace. Près de l’entrée, une tour est érigée pour abriter un escalier à vis en marches de molasse. La ferme est démolie et remplacée par une terrasse, conçue par l’architecte, offrant une vue dégagée sur la vallée d’Usillon. Son proche cousin Camillo Benso de Cavour quant à lui était en train de créer l’histoire de l’italie. Il séjournait régulièrement dans ce château. Il deviendra le premier, Premier ministre de la république d’Italie, Camille de Cavour mena à bien l’Unité italienne, aider par son vieil ami, l’empereur des Français Napoléon III. En conséquence, le comté de Nice et le duché de Savoie furent réunis à la France au printemps 1860, par le traité de Turin du 24 mars.

Le château abrite les effets personnels de l’homme d’État, son mobilier et ses œuvres d’art, notamment son bureau sur lequel fut signé le Traité de Turin. La famille de Sales fut très proche du pouvoir, notamment avec le comte de Duingt (alias le marquis Paul-François de Sales).

XXème – Suivez le guide

Le siècle dans lequel s’est déroulée les deux guerres mondiales. Nous avons peu d’information quant au rôle du Château lors de la première. Néanmoins, il est possible de retracer l’histoire générale de la région et d’imaginer comment le château et ses environs ont été affectés par la guerre. Comme de nombreux châteaux en France, le château de Thorens aurait pu être réquisitionné à des fins militaires par les forces allemandes pour servir de quartier général, d’hôpital de campagne ou de lieu de stockage de fournitures et de munitions. La région alpine où se trouve le château était stratégiquement importante pendant la guerre en raison de sa proximité avec la frontière italienne et des voies de communication qu’elle offrait.

Après la guerre, le château de Thorens et la région environnante ont sans doute été témoins des efforts de reconstruction et de rétablissement, alors que la France se remettait des ravages de la guerre et que les communautés locales tentaient de retrouver une certaine normalité.

Concernant la seconde guerre mondiale Thorens et son château ont été le haut fief de l’espoir et de l’amour de la patrie. C’est à Thorens et au Plateau des Glières que l’histoire de cette tragique période prend vie. Du fait de sa situation géographique le plateau est le terrain de parachutage des alliés, il abrita de nombreux maquisards (résistant tenu par un Maquis). En 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, la Haute-Savoie fut le théâtre d’un événement majeur de la Résistance française. Sur le Plateau des Glières, près de cinq cents résistants se sont battus courageusement face à plus de 10 000 soldats pour libérer leur territoire, mettant leur vie en danger. Plus de soixante- dix ans plus tard, leur sacrifice est commémoré quotidiennement sur les lieux mêmes des combats.

Le Plateau des Glières a accueilli de nombreux jeunes des vallées voisines cherchant à échapper au Service du Travail Obligatoire (STO) ou motivés par des convictions politiques pendant la guerre. Les résistants du Plateau des Glières ont été écrasés par les forces allemandes en mars 1944 lors de ce qui est connu sous le nom de la bataille des Glières. Sous l’impulsion du collectif CRHA (Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui), un rassemblement est organisé sur le Plateau des Glières pour rappeler les valeurs républicaines de solidarité, de fraternité, de vivre-ensemble et de justice inscrites dans le programme du Conseil National de la Résistance, élaboré le 15 mars 1944. Le 19 Aout 1944 est signé l’acte de capitulation des Nazi à Annecy . La Haute-Savoie devient alors le premier territoire à s’être entièrement libéré par la force de ses résistants. . Le Général de Gaulle dira plus tard : « C’est grâce à Glières que j’ai obtenu des parachutages importants pour la Résistance. » Les sites des affrontements conservent encore aujourd’hui les traces de cette période. Suivre cette route touristique offre une plongée dans l’histoire de cette époque.

Le Château de Thorens est occupé tout l’automne 1944 par la 3ème section des Francs Tireur Partisans, il subit des déprédations dans son mobilier.

Aujourd’hui, la famille de Roussy de Sales habite toujours le château en le préservant avec soins. Le comte Jean-François de Roussy de Sales fut le premier de sa dynastie à ouvrir le château au public. Dès 1960, il profita des cérémonies du centième anniversaire de l’Annexion du duché de Savoie à la France pour donner accès à l’intégralité du rez- de-chaussée de sa demeure, ainsi qu’à la quasi-totalité des salles médiévales datant du XIème siècle. Il fera modifier les toitures afin de redonner un style savoyard, et crée une harmonie avec la cour d’honneur. Le château devient alors le cadre digne des fêtes grandioses du quatrième centenaire de la naissance de Saint François de Sales l’été 1967.

La visite de cette demeure historique offre un voyage à travers la vie de Saint François de Sales et de sa famille. En tant que prince-évêque de Genève, Saint François a été un personnage remarquablement polyvalent, jouissant d’une immense renommée tant auprès des simples que des puissants. Cette exposition de la vie de ce saint universel se matérialise à travers une riche collection incluant son orfèvrerie liturgique, ses sceaux, ses vêtements épiscopaux, ainsi que des tableaux, des documents et des livres rares.

Au cœur d’une diversité artistique comprenant des tapisseries des Flandres, des chefs- d’œuvre picturaux et du mobilier datant de la Renaissance, de l’époque baroque et du Second Empire, le visiteur plonge dans l’essence même de ce château. Les pièces nobles, baignées dans une lumière dorée, révèlent la délicatesse du goût du XVIIe siècle. La cuisine voûtée réveille les saveurs des banquets d’autrefois, tandis que les salles austeres des premières fortifications rappellent la vie des soldats, et le donjon évoque la justice seigneuriale.

XXIème– Restaurer pour mieux vous accueillir

Le siècle dans lequel s’est déroulée les deux guerres mondiales. Nous avons peu d’information quant au rôle du Château lors de la première. Néanmoins, il est possible de retracer l’histoire générale de la région et d’imaginer comment le château et ses environs ont été affectés par la guerre. Comme de nombreux châteaux en France, le château de Thorens aurait pu être réquisitionné à des fins militaires par les forces allemandes pour servir de quartier général, d’hôpital de campagne ou de lieu de stockage de fournitures et de munitions. La région alpine où se trouve le château était stratégiquement importante pendant la guerre en raison de sa proximité avec la frontière italienne et des voies de communication qu’elle offrait.

Après la guerre, le château de Thorens et la région environnante ont sans doute été témoins des efforts de reconstruction et de rétablissement, alors que la France se remettait des ravages de la guerre et que les communautés locales tentaient de retrouver une certaine normalité.

Malheureusement la crise du covid 19 fait son apparition. Plus le droit d’exercer cette activité. Mais cela ne suffira pas à retirer la volonté de l’ouverture du château au public. Début 2022, le château réouvre ses portes pour recevoir ses premiers clients. Les propriétaires laissent leur château pour aller habiter à quelques mètres de ce dernier. Les rénovations des chambres commencent. Chaque chambre, suite et appartement seront nommé d’après le nom d’une personnalité ayant impacté d’une manière ou d’une autre le château. C’est un hommage permanent à l’histoire de cet édifice.

C’est alors que, Mauricette vient renforcer l’équipe qui se crée. Elle s’occupe du nettoyage des chambres, du château et elle cuisine le soir pour les premiers clients. Une dame aux doigts de fée, vivant aussi sur place. Son mari quant à lui s’occupait des espaces extérieurs.

En avril 2023, Prisca rejoint l’équipe en tant que directrice adjointe. Avec les mêmes valeurs que les propriétaires et ayant un parcours hôtelier l’entente est directe. Imprégner des valeurs du château et de la famille elle s’occupe alors du recrutement de la future équipe, et de la création hôtelière. La direction se forme, les dés sont lancés !

Dans la continuité de l’activité, il faut créer l’équipe. Mauricette qui a été fidèle, part à la retraite donc il est nécessaire de trouver des nouveaux collaborateurs. Fatima, la nouvelle femme de chambre débute en août 2023, elle est très méticuleuse et elle rend le château resplendissant ! C’est ensuite au tour de Annie, une personne dynamique et pleine de ressource. Elle gère la cuisine et débute en septembre 2023. Habitant la région, elle découvre ce lieu exceptionnel ! Geoffrey notre alternant en direction artistique du digital commence début septembre 2023 aussi, un jeune homme motivé avec beaucoup de connaissances, il nous aide énormément. Et pour finir la responsable évènementielle Isabelle commence en octobre 2023, une femme du métier, très bonne commerciale, qui va nous aider à développer le château. L’équipe est au complet, maintenant il faut faire connaitre ce magnifique lieu sous cette nouvelle activité.

Cette petite équipe partage les mêmes valeurs que St François de Sales. Les employés sont tournés vers l’humain, l’ouverture et la spiritualité ! C’est un plaisir de travailler ensemble sur cette création hôtelière, l’ambiance générale est merveilleuse, tout le monde s’entends bien dans le respect de chacun. Maintenant tous participent à l’histoire dans sa continuité. Toute l’équipe qui anime les actuelles activités du château, transcende la beauté des lieux, dans la philosophie de Saint François de Sales, ou l’humain et l’amour sont les valeurs reconnues. D’autres projets sont à l’étude pour valoriser ce monument.

Des supports de communication sont créée, site web, réseaux sociaux, flyer et autres. L’équipe a été présente sur les salons des mariages d’Annecy, Genève et Aix-les-Bains. Des influenceurs découvrent ainsi le château le château dans sa nouvelle activité.

Un centre muséographique mondial à l’honneur de Saint François de Sales sera créé dans quelques années.

L’équipe et les propriétaires actuels sont motivés par ce renouveau et mettent ainsi de nouvelles pierres à cet édifice de 1000 ans d’histoire.

Pour aller plus loin

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